La bonne tenue de la croissance en zone euro pour le début de
l’année 2025 relève, une fois de plus, non plus de l’Allemagne,
ancienne locomotive de la zone euro, mais de l’Espagne. En
effet, alors que la croissance outre-Rhin alterne depuis 3 ans
entre croissance réelle trimestrielle positive, puis négative (0,4
% au T1 2025 T/T contre - 0,2 % le trimestre précédent),
l’Espagne continue d’afficher des croissances largement
positives (0,6 % au T1 2025).
Toutefois, la tendance pourrait s’inverser au vu du volontarisme
du gouvernement allemand de relancer la machine. Pour
preuve, le gouvernement Merz a annoncé vouloir engager
jusqu’à 1000 milliards d’euros d’investissements tout en
s’efforçant de réduire la fiscalité des entreprises. Cela pourrait
permettre à l’économie allemande de sortir du marasme au
second semestre
La Banque centrale européenne a conservé sa posture accommodante lors du comité de politique monétaire de juin en baissant ses taux directeurs de 2,25% à 2,0%, soit une 8ème baisse depuis que l'assouplissement monétaire a débuté au mois de juin 2024. Cela est dû majoritairement au retour à la normale de l'inflation et à un volontarisme affirmé face à l'incertitude générée par la guerre commerciale mise en place par D. Trump depuis son arrivée au pouvoir. Néanmoins, les propos de C. Lagarde, qui a affirmé que la BCE a "presque conclu un cycle", laissent penser que la baisse des taux est temporairement terminée et qu'une pause est donc à attendre pour les prochains mois. Les premiers effets favorables sur les acteurs privés devraient se faire sentir au second semestre.