En 2024, la zone euro connaît une croissance économique modeste, avec une augmentation du PIB estimée à 0,7 % et de fortes disparités en son sein. En effet, la croissance Allemande, anciennement la locomotive de la zone, est en recul de - 0,2 % alors que le croissance Espagnole tire le bloc européen (+3,2 %), de même que celle de la France, bien que plus modestement (+1,1 %).
Les projections de croissance pour l’année qui débute laissent espérer une augmentation du PIB de la zone euro de 1,1 % selon la Banque Centrale Européenne. Cette dernière devrait être portée par une amélioration de la consommation des ménages et des investissements des entreprises résultant de la baisse progressive des taux d’intérêt, entamée en septembre dernier. En effet, la lutte contre l’inflation a porté ses fruits et, même s’il est envisageable que cette dernière puisse repartir légèrement à cause des barrières douanières américaines (cf. notre focus), ce phénomène devrait rester limité.
Le Conseil des gouverneurs a baissé ses taux d’intérêt directeurs de 25bp lors du comité de janvier (soit la 5ème baisse de taux depuis l'assouplissement monétaire débuté au mois de juin 2024), faisant ainsi passer ces derniers de 3 % à 2,75 %. La BCE devrait conserver sa posture accommodante en 2025, au vu de la faiblesse de la croissance ainsi que du retour à la normale de l'inflation. Les taux directeurs de la BCE pourraient même atteindre un taux neutre (2,0 %) dès cette année, la majeure partie des analystes prévoyant au moins encore 3 baisses de taux… Cela devrait permettre de desserrer l’étreinte sur l’investissement des entreprises mais aussi des ménages, notamment dans le secteur de la construction.