Pour 2023, les projections tablent sur une croissance du PIB réel de +0,7 % et une inflation annuelle de 5,7 %.
Les indicateurs avancés (PMI des services à 50,8 et à 50,3 pour l’indice composite) n’anticipent plus vraiment la récession pour les mois à venir. La raison en est double : premièrement, l’inflation commence à refluer en décembre, à +9,2 % sur un an pour les prix à la consommation et à +24,6 % pour les prix à la production. Deuxièmement, les prix de l’énergie baissent depuis l’automne.
En ce qui concerne la politique monétaire de la BCE (dont les taux directeurs actuels sont compris entre 2,5 et 3,25 %), un hic demeure : l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation), à +7 % sur un an en janvier, ne s’est pas encore infléchie.
La politique de resserrement menée par la BCE depuis juillet 2022 va donc se poursuivre, a priori jusqu’à l’été. Comme les hausses de taux impactent négativement la croissance à horizon de 12 à 18 mois, le ralentissement pourrait s’accentuer dès le milieu de l’année.
Lorsque la vague de Covid sera passée en Chine, sa demande va probablement de nouveau tirer les prix de l’énergie vers le haut. De plus, en zone euro, les marchés continuent d’exiger des primes de risque extrêmement élevées sur les contrats à terme de l’électricité (à 1 an, le MWh se négocie 280 euros pour la France) en raison des incertitudes sur la production.