Depuis l’hiver 2021-2022, les grandes Banques Centrales occidentales mènent des politiques draconiennes de resserrement monétaire pour tenter de juguler les poussées inflationnistes. La BCE a ainsi remonté ses taux directeurs de 3,75 points de pourcentage (pp), la Banque d’Angleterre de 4,4 pp et la Réserve Fédérale, jusqu’à 5 pp.
Les économies avancées font donc face à un véritable changement de paradigme, où il est désormais beaucoup plus contraignant d’avoir accès aux liquidités pour financer l’investissement ou la consommation. Près d’un an et demi après le lancement de telles politiques, les secteurs les plus directement liés à l’évolution des taux d’intérêt souffrent déjà, comme c’est le cas pour celui de la construction en France auquel nous consacrons ici une page spéciale.
La croissance économique va immanquablement pâtir de cette évolution au second semestre. De la sorte, le FMI ne table plus que sur une croissance du PIB réel mondial de 2,8 % en 2023, c’est-à dire sous le seuil des 3 % qui marque une récession globale.