La décrue entamée à partir du 2ème trimestre 2022 par les prix des produits agricoles et alimentaires est encourageante. Mais à l’heure actuelle, leur niveau demeure toujours plus élevé que lors des crises alimentaires de 2007-2008 et de 2011. Avec des zones affectées sur presque tous les continents (à l’exception de l’Europe et de l’Océanie dans une large mesure), la crise alimentaire causée par la Covid et la guerre en Ukraine restera dans l’histoire.
Des disponibilités importantes au niveau mondial ont légèrement fait baisser les prix des céréales sur les trois derniers mois. Mais leur niveau, toujours très élevé, continue d’être soutenu par l’incertitude entourant la guerre en Ukraine.
Face à l’atonie de la demande internationale (ainsi qu’à des stocks regarnis du côté des pays importateurs), les prix des huiles alimentaires continuent leur repli. Ils sont désormais 25 % inférieurs à ceux d’il y a un an.
Une faible demande conjuguée à un accroissement de l’offre, notamment en provenance d’Océanie, appuient la tendance baissière. En conséquence, les prix atteignent leur plus bas niveau depuis 12 mois.
Des volumes d’abattage en hausse ont entraîné la baisse des prix des viandes de volaille, bovine et porcine. Seul le sous-indice de la viande ovine continue sa progression à la suite d’une hausse de la demande à l’importation.
Le retournement à la baisse observé en ce début d’année pour les prix du sucre est principalement dû à de bonnes perspectives de récoltes (Brésil, Thaïlande). Néanmoins, des incertitudes quant aux rendements à venir en Inde bloquent largement cette baisse.