Depuis l’été dernier, les prix des produits alimentaires sont plus élevés que lors des « émeutes de la faim » qui avaient affecté une trentaine de pays sur trois continents (Afrique, Asie et Amérique latine) à la fin des années 2000. À court terme, les conditions actuelles du marché ne se stabiliseront pas en raison de l’inertie de la pandémie, des coûts de production en hausse et des récentes calamités climatiques. Une nouvelle crise alimentaire mondiale s’installe donc insidieusement.
Les prix des céréales se stabilisent sur leurs hauts. Les récoltes ont été satisfaisantes dans l’hémisphère sud mais la demande (asiatique notamment) reste élevée, ce qui bloque durablement la baisse des cours.
Les huiles alimentaires atteignent en ce début d’année leur record absolu. Une légère baisse de l’offre, couplée à une importante hausse de la demande, maintient fortement le marché en tension.
Les produits laitiers poursuivent leur rebond, initié à l’été dernier. En cause : une baisse des quantités disponibles et des prix du transport toujours élevés.
Les prix des produits carnés sont globalement stables mais avec d’importantes disparités : en hausse pour les viandes bovine et porcine, en baisse pour la viande ovine et la volaille.
Le prix du sucre connaît actuellement une diminution en raison de perspectives de production assez favorables. Mais attention, la récente appréciation du réal brésilien pourrait renchérir les prix à l’international.