Si les prix du baril de pétrole avaient reculé près de 10 % depuis avril grâce à une augmentation de l’offre et un contexte de demande plus faible que prévue au regard du ralentissement de la croissance mondiale, l’embrasement du conflit Israélo-Iranien rebat les cartes. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le baril a déjà bondi de près de 10 % après quatre jours de conflit et des attaques sur les infrastructures de production pétrolière iraniennes ou la clôture du détroit d’Ormuz sont encore possibles… Si le pétrole s’envole, le prix des autres matières premières suivra
Le prix global des matières premières reste stable sur le trimestre (-0,1%). Les faibles prévisions de croissance, une production accrue et un dollar qui a reculé par rapport aux autres devises pèsent sur les prix. Cela génère une force qui contrebalance les tensions liées à la guerre commerciale en cours. La pression des prix du pétrole ou un véritable embrasement de la guerre commerciale pourraient toutefois modifier cet équilibre à court terme.
Les prix du transport maritime ont largement rebondi depuis le début d’année (cf. graphique du Baltic Dry Index), pour revenir sur leurs niveaux moyens de la période 2022/2024. Les mêmes facteurs que ceux exerçant des pressions sur les prix des matières premières devraient s’opérer sur les prix du transport maritime. Ces derniers devraient continuer d’osciller autour de leurs niveaux moyens de ces dernières années au regard du ralentissement de l’économie mondiale en cours.